Naissance d'un clown - Philippe Faure +13 ans
Ça parle de quoi ?
CRÉATION Naissance d'un clown à l'Odéon, le dernier one-man-show de Philippe Faure, directeur du Théâtre de la Croix-Rousse, nous entraîne du côté de l'intime et de l'universel. C'est l'histoire d'un homme dont toutes les tentatives ont échoué.
CRÉATION
Naissance d'un clown à l'Odéon, le dernier one-man-show de Philippe Faure, directeur du Théâtre de la Croix-Rousse, nous entraîne du côté de l'intime et de l'universel.
C'est l'histoire d'un homme dont toutes les tentatives ont échoué. Amours, métiers, vie. Certains d'entre vous le connaissent. D'autres vont le découvrir. Sur la scène du Théâtre de la Croix-Rousse, nouvellement labellisé Scène nationale, il a déjà fait quelques apparitions. Entre souvenirs et désirs, rêves et réalités. Trois petits tours à se dire, et puis s'en allait à regret.
Le voilà de retour, à Fourvière, cette fois. Et sur la scène de l'Odéon, ouverte à la nuit, aux éléments et à l'espace, plus fragile, plus perdu que jamais. C'est le même personnage, mais mûri dans l'esprit de son inventeur-interprète, Philippe Faure, qui le voit arrivé au bout de sa propre vie. On ne répondra jamais à ses questions. Il le sait désormais. Il doit aller plus loin chercher des réponses. Larguant les amarres, il part. Ailleurs. Dans quel imaginaire poétique ?
Suivons-le, ce petit homme, cousin du vagabond de Chaplin, du péquenot de Raynaud. Involontaire naufragé d'une mer de lampes de chevet. Des gardiennes de l'intime qui, dans leurs précieuses présences - elles sont les images des êtres aimés et disparus - rendent un bien joli hommage aux étoiles.
Par la magie du plein air, voilà la finitude et la banalité d'un modeste quidam, directement confrontées au cosmos. " Parce que c'est grand, je vais le rendre encore plus petit " dit l'auteur, inspiré par l'esprit du lieu. Philippe Faure avoue en effet avoir été porté par lui à aller plus loin.
À l'en croire, Fourvière, ça aide à oser, à tenter quelque chose. Ça inspire le saut dans le vide. Son personnage y acquiert, il en est sûr, sa vraie dimension.
Plutôt que la tragédie d'un homme ridicule, ce spectacle est l'éloge du ridicule, le triomphe du clown, et la célébration du théâtre, cette manière d'atteindre le vrai à travers l'artifice.
Philippe Faure vous le dira : Harpagon, Dandin, tous des clowns. Depuis toujours le fascine cette figure grimée qui, presque christiquement, prend sur elle nos échecs, nos souffrances. Faut-il alors, à l'image de son héros, faire naître le clown en soi pour se libérer et accéder enfin à la sincérité ?
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Texte, mise en scène et jeu : Philippe Faure
Assisté de : Emmanuel Robin
Scénographie, costumes : Alain Batifoulier
Lumière : Christophe Forey
Direction technique : Gilles Vernay
Naissance d'un clown à l'Odéon, le dernier one-man-show de Philippe Faure, directeur du Théâtre de la Croix-Rousse, nous entraîne du côté de l'intime et de l'universel.
C'est l'histoire d'un homme dont toutes les tentatives ont échoué. Amours, métiers, vie. Certains d'entre vous le connaissent. D'autres vont le découvrir. Sur la scène du Théâtre de la Croix-Rousse, nouvellement labellisé Scène nationale, il a déjà fait quelques apparitions. Entre souvenirs et désirs, rêves et réalités. Trois petits tours à se dire, et puis s'en allait à regret.
Le voilà de retour, à Fourvière, cette fois. Et sur la scène de l'Odéon, ouverte à la nuit, aux éléments et à l'espace, plus fragile, plus perdu que jamais. C'est le même personnage, mais mûri dans l'esprit de son inventeur-interprète, Philippe Faure, qui le voit arrivé au bout de sa propre vie. On ne répondra jamais à ses questions. Il le sait désormais. Il doit aller plus loin chercher des réponses. Larguant les amarres, il part. Ailleurs. Dans quel imaginaire poétique ?
Suivons-le, ce petit homme, cousin du vagabond de Chaplin, du péquenot de Raynaud. Involontaire naufragé d'une mer de lampes de chevet. Des gardiennes de l'intime qui, dans leurs précieuses présences - elles sont les images des êtres aimés et disparus - rendent un bien joli hommage aux étoiles.
Par la magie du plein air, voilà la finitude et la banalité d'un modeste quidam, directement confrontées au cosmos. " Parce que c'est grand, je vais le rendre encore plus petit " dit l'auteur, inspiré par l'esprit du lieu. Philippe Faure avoue en effet avoir été porté par lui à aller plus loin.
À l'en croire, Fourvière, ça aide à oser, à tenter quelque chose. Ça inspire le saut dans le vide. Son personnage y acquiert, il en est sûr, sa vraie dimension.
Plutôt que la tragédie d'un homme ridicule, ce spectacle est l'éloge du ridicule, le triomphe du clown, et la célébration du théâtre, cette manière d'atteindre le vrai à travers l'artifice.
Philippe Faure vous le dira : Harpagon, Dandin, tous des clowns. Depuis toujours le fascine cette figure grimée qui, presque christiquement, prend sur elle nos échecs, nos souffrances. Faut-il alors, à l'image de son héros, faire naître le clown en soi pour se libérer et accéder enfin à la sincérité ?
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Texte, mise en scène et jeu : Philippe Faure
Assisté de : Emmanuel Robin
Scénographie, costumes : Alain Batifoulier
Lumière : Christophe Forey
Direction technique : Gilles Vernay
Mis à jour par le 10 avr. 2008
Article créé le 21 janv. 2008
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