Un monde merveilleux avec Blanche Gardin

KMBO présente "Un monde merveilleux", une comédie dramatique à voir en famille avec des enfants dès 8 ans. Le film avec Blanche Gardin sort au cinéma le 7 mai 2025.

Dans un futur un peu trop proche où les humains dépendent des robots, Max, une ancienne prof réfractaire à la technologie, vivote avec sa fille grâce à des petites combines.

Elle a un plan : kidnapper un robot dernier cri pour le revendre en pièces détachées.

Mais tout dérape. Flanquée de ce robot qui l’exaspère, elle s’embarque dans une course-poursuite pour retrouver sa fille et prouver qu’il reste un peu d’humanité dans ce monde.

Une comédie familiale futuriste

Au départ de "Un monde merveilleux", il y a une image : celle d’un robot qui tombe. C’était une vidéo d’un robot développé par le très sérieux MIT, aux États-Unis. On y voyait une machine qui buggait, envoyait valser des objets aux quatre coins du labo, et se faisait malmener par les chercheurs.

Cela a immédiatement évoqué au réalisateur Giulio Callegari les bugs de la machine à manger des ouvriers dans "Les Temps modernes" de Chaplin. Il y avait soudain quelque chose de profondément humain dans ce robot qui ne fonctionnait pas, et un vrai comique burlesque dans cette confrontation entre l’humain et la machine.

Le metteur en scène y a tout de suite vu un personnage fascinant, à la fois naïf, premier degré, optimiste et sociable. Très vite, il a eu envie de lui opposer un personnage humain : Max, désabusée, cynique, ironique. Il avait besoin de cette opposition, inspirée des comédies de Francis Veber, car ce qui lefait le plus rire chez un clown comme Pierre Richard, ce n’est pas tant sa maladresse que le regard blasé que lui porte Gérard Depardieu.

Max est un personnage que l'artiste admire parce qu’elle va au bout de ses idées, qu’elle assume de vivre en dehors du système. Le thème de l’éducation étant central dans le film, notamment dans la relation entre Max et sa fille, il trouvait intéressant que ce robot déréglé puisse aussi apprendre d’elle.

Le réalisateur aime beaucoup la complicité criminelle entre adulte et enfant que l’on retrouve dans "Gloria" de John Cassavetes ou "Paper Moon" de Peter Bogdanovich. Pour ce premier long-métrage, Giulio Callegari aimait aussi l’idée de jouer avec les codes du buddy movie, ces scénarios typiques des années 90, mais ici avec une héroïne qui accepte de quitter son appartement pour prendre la route… Et ne jamais y revenir.

Mis à jour par Charlotte Loisy le 23 mai 2025
Article créé le 21 nov. 2024