Vu d'un mauvais œil par la chrétienté, le cirque change de forme dès la chute de l'Empire romain. Au cours du Moyen Âge, les très respectés auriges qui conduisaient les chars font place aux troupes itinérantes de saltimbanques qui gravitent de foire en foire.
Les représentations n'ont rien de commun avec les jeux romains : mimes, montreurs d'ours, cracheurs de feu, bateleurs, prestidigitateurs... Les artistes forains, appelés banquistes, alpaguent la foule pour lui présenter ces curieux personnages dotés de facultés surhumaines.
Au Moyen Âge, le public est attiré par un certain exotisme. À l'image des Égyptiens qui dès l'Antiquité réalisaient des défilés d'animaux capturés aux quatre coins de l'Afrique, ou encore des bestaires combattant lions, ours et autres panthères dans les arènes romaines, les spectacles forains impliquent souvent des bêtes sauvages mises en scène dans des numéros de dressage ou simplement montrées en cage.
Bien sûr, les troubadours et trouvères sont indissociables de la période. S'ils sont loin de l'univers de la foire, ces poètes-musiciens ont ceci de commun avec les arts circassiens qu'ils se font accompagner par des jongleurs et des ménestrels.
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